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Photo du rédacteurLydvine Carré

Ensauvageons nos fermes



Cultiver en Agriculture biologique et faire la place au sauvage sur sa ferme devraient être intrinsèquement liés allant même jusqu’à constituer une évidence. Pourtant l’industrialisation de l’agriculture amorcée au début du XXe siècle a voulu nous faire croire que paysan et sauvage sont des termes contradictoires. Cette idée trouve son origine dans un héritage paysan qui dit que le sauvage ne fait pas partie de notre ferme. L’agriculture intensive marquée par le remembrement, l’usage de pesticides, d’engrais de synthèse et bien d’autres pratiques, a largement contribué au déclin de la biodiversité sauvage.


S’installer sur une ferme à taille humaine et œuvrer pour le retour de la vie sauvage dans l’espace agricole c’est reconnaitre que la ferme n’est plus le problème mais une partie de la solution.



Planter des haies où les oiseaux peuvent nicher, se cacher des prédateurs ou encore se délecter des baies, installer de nombreux nichoirs à oiseaux, chauve-souris, laisser des zones enherbées non fauchées comme refuges pour les insectes, creuser une mare pour accueillir batraciens, libellules, offrir des points d’eau en période de sécheresse, constituer des tas de branches et de feuilles pour offrir des abris à hérissons ainsi que des pierriers pour les reptiles.





Toutes ces petites initiatives d’hospitalité envers le vivant ravivent les dynamiques écologiques et équilibrent le système agricole. La présence de serpents et rapaces régulent la population de campagnols, les pucerons scotchés aux « mauvaises herbes » laissées autour des planches de culture sont ainsi moins présents sur les fleurs cultivées…


Réensauvager sa ferme c’est aussi se connecter avec le vivant qui l’habite. Prendre le temps

d’observer, apprendre à connaitre la nouvelle forme de vie rencontrée sur l’exploitation, pour agir en conscience.

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